
L’hyposmie, ou perte partielle de l’odorat, a beaucoup fait parler d’elle ces dernières années, notamment depuis la pandémie de COVID-19. Pourtant, bien d’autres facteurs peuvent expliquer ce trouble sensoriel : des problèmes nasaux aux affections neurologiques, en passant par certains traitements médicaux.
Perdre l’odorat, c’est bien plus qu’une simple gêne : cela influence notre plaisir à manger, nos souvenirs et même nos émotions. Dans cet article, on explore les origines possibles de la perte d’odorat, ses répercussions sur le quotidien et les traitements qui peuvent aider à la retrouver.
Les causes de l’hyposmie
Congestion nasale et polypes : les causes les plus courantes
Les nez bouchés sont souvent les premiers responsables de l’hyposmie. Une inflammation des fosses nasales, une sinusite chronique ou la présence de polypes, ces petites excroissances bénignes, empêchent les molécules odorantes d’atteindre les récepteurs olfactifs.
Résultat : les odeurs disparaissent ou deviennent floues. Heureusement, un traitement adapté (antihistaminiques, corticoïdes ou chirurgie) peut généralement rétablir la fonction olfactive et rendre au quotidien sa richesse sensorielle.
Facteurs neurologiques : quand le cerveau entre en jeu
Dans d’autres cas, la perte d’odorat peut révéler un trouble plus profond. Des maladies comme Parkinson ou Alzheimer, ou encore un traumatisme crânien, peuvent altérer les zones cérébrales liées à l’olfaction. Si la perte d’odorat est soudaine ou accompagnée de troubles de la mémoire, de la concentration ou de l’équilibre, il est important de consulter rapidement un médecin.
Médicaments et traitements médicaux
Certains médicaments, comme des antibiotiques, antidépresseurs ou traitements contre le cancer (notamment la radiothérapie de la tête ou du cou), peuvent affecter temporairement la muqueuse olfactive. Si vous suspectez ce lien, parlez-en à votre médecin : il pourra ajuster votre traitement ou proposer une alternative.
L'impact de l'hyposmie au quotidien
Le plaisir de manger en berne
Difficile d’apprécier un plat quand on ne sent plus son arôme. L’odorat et le goût sont intimement liés : quand le premier disparaît, les saveurs deviennent ternes et les repas, moins plaisants. Cette perte sensorielle peut aussi isoler socialement, car les moments de partage autour de la table perdent de leur attrait.
Odeurs et émotions : un lien invisible mais puissant
L’odeur d’un parfum, d’un plat familial ou d’une fleur peut raviver instantanément un souvenir. L’hyposmie rompt ce lien entre les sens et la mémoire émotionnelle, privant parfois de petits moments de bonheur. Cette perte peut aussi provoquer une forme de tristesse ou d’isolement, un aspect souvent sous-estimé du trouble. La capacité d'associer des odeurs à des moments marquants de notre vie fait partie intégrante de nos expériences, et sa perte peut laisser un vide dans nos interactions et nos souvenirs.
Des gestes simples qui perdent leur saveur
L’arôme du café du matin, l’odeur d’un livre ancien ou du linge frais : autant de petites joies que l’hyposmie efface. Ce trouble altère subtilement la perception du quotidien et réduit parfois le sentiment de bien-être général.
Les solutions pour retrouver son odorat

Médicaments et traitements spécifiques
La première étape consiste à identifier la cause. Si l’origine est nasale, les décongestionnants, sprays salins ou traitements anti-inflammatoires peuvent être efficaces. En cas de polypes, une intervention chirurgicale peut libérer les voies respiratoires. L’objectif : redonner accès aux molécules odorantes et stimuler à nouveau les récepteurs olfactifs.
L’entraînement olfactif : rééduquer son nez
Très en vogue, cette méthode consiste à sentir régulièrement différentes odeurs (huiles essentielles d’eucalyptus, de citron, de rose, de clou de girofle…) pour réactiver la mémoire olfactive. Quelques minutes matin et soir suffisent. Des études montrent que cette pratique améliore la perception des odeurs chez de nombreuses personnes. Patience et régularité sont les clés !
Adopter une hygiène de vie favorable
Un mode de vie sain favorise aussi la récupération de l’odorat : éviter le tabac, bien aérer son intérieur, maintenir une bonne hygiène nasale et adopter une alimentation équilibrée riche en antioxydants. Prendre soin de son corps, c’est aussi stimuler ses sens.
Quand consulter un spécialiste ?
Le rôle clé de l’ORL
En cas de perte d’odorat persistante, consultez un oto-rhino-laryngologiste (ORL). Il pourra identifier la cause précise grâce à des tests olfactifs et proposer un traitement personnalisé. Dans certaines situations, un neurologue peut aussi être sollicité pour explorer d’autres pistes. Prendre l'avis d'un professionnel est fondamental pour gérer cette condition de manière efficace.
Mieux comprendre pour mieux vivre
S’informer sur l’hyposmie, c’est déjà reprendre le contrôle. Plus on comprend son origine, plus il est facile de l’accepter et d’y faire face. Participer à des groupes de soutien ou partager son expérience en ligne peut également aider à rompre l’isolement et à trouver des astuces concrètes au quotidien.
L’hyposmie n’est pas une fatalité. Qu’elle soit due à une congestion nasale, à un médicament ou à un facteur neurologique, des solutions existent pour en atténuer les effets et, parfois, retrouver totalement l’odorat.
Ne sous-estimez pas ce sens précieux : il colore nos souvenirs, nos émotions et nos plaisirs quotidiens. Et si vous cherchez des produits pour accompagner votre rééducation olfactive ou soulager vos voies respiratoires, rendez-vous sur DocMorris, où vous trouverez tout le nécessaire pour prendre soin de votre bien-être.
