Troubles de la prostate : comment les identifier, les soigner, les prévenir ?

Écrit par Sandrine Nail-Billaud le 08/01/2021

homme assis sur un canapé en train de réfléchir

Chez l’homme il n’est pas rare de souffrir de troubles urinaires. Ces troubles urinaires peuvent être les signes d'un "adénome de la prostate". Il s'agit d'une maladie bénigne, d'installation lente et progressive, qui se développe sur des années. En effet, savez-vous que la prostate peut commencer à augmenter de volume à partir de 40 ans, et que plus de la moitié des hommes âgés de plus de 55 ans présentent des signes d'adénome de la prostate ? Alors soyez attentif aux premiers signes et ne vivez pas votre gêne urinaire comme une fatalité car des solutions existent. Alors zoom sur cette prostate, sur les maladies possibles et les traitements avec votre pharmacien conseil docmorris.


 

Origine des troubles urinaires ?

 

Cela peut être dû à une augmentation du volume de la prostate pouvant entraîner des difficultés pour uriner de plus en plus gênantes avec le temps.

Pourquoi ? La faute à cette petite glande appelée prostate qui a globalement la taille et la forme d’une châtaigne  et si elle pèse quelques grammes à la naissance, elle atteint 15 à 20g entre 25 et 40 ans. Elle continue à augmenter tout doucement amis en cas d’un adénome prostatique  (encore appelé hypertrophie bénigne de la prostate, elle peut parfois dépasser les 100 grammes.

Elle est située sous la vessie des hommes et entoure une partie du canal de l’urètre et elle fait partie de l’appareil reproducteur masculin. Le canal de l'urètre, qui traverse la prostate, peut être comprimé et étiré lorsque la prostate est grosse ou rigide. D'autre part, la vessie, qui repose sur la prostate, peut être "irritée" par les mêmes modifications de la glande.

Passé 50 ans, deux hommes sur trois subissent des troubles urinaires occasionnés par une hypertrophie bénigne de la prostate. Cette dernière est une augmentation naturelle du volume de la prostate et peut avoir de lourdes conséquences au quotidien. En effet, cette augmentation soudaine entraîne des troubles urinaires qui peuvent être très gênants et douloureux. En France, environ 72 000 hommes sont opérés chaque année afin de remédier à ce phénomène.

Les principales manifestations de la prostate malade sont le plus souvent :

  • une fréquence anormale d'urine
  • accompagnée parfois d’une faiblesse du jet
  • et la sensation que la vessie n’a pas été vidée complètement.

 

Hypertrophie bénigne de la prostate, prostatite et cancer ?

 

L’hypertrophie bénigne de la prostate est la pathologie qui est évoquée dans cet article et qui est d’origine bénigne.

La prostatite est une inflammation de la prostate causée dans la grande majorité des cas par une bactérie intestinale de type Escherichia coli. Cette prostatite peut également être provoquée par des rapports sexuels non protégés et dans tous les cas la prostatite s’accompagne de fièvre, de douleurs dans le bas du ventre et de brulures urinaires intenses. C’est alors un traitement antibiotique qui sera prescrit par le médecin.

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme et se déclare aux alentours de 50 ans. Il évolue lentement et se manifeste sous la forme d'une tumeur localisée la majeure partie du temps dans la prostate avec de très rares migrations. Totalement indépendant de l'hypertrophie bénigne de la prostate, il occasionne des douleurs, de l'incontinence et des troubles de l'érection. Toutefois, son impact sur l'état de santé général reste le plus souvent mineur et n'est que rarement mortel. Les cellules cancéreuses peuvent être retirées par intervention chirurgicale appelée prostatectomie. C’est une opération de chirurgie, un traitement hormonal peut être proposé associé ou non à de la radiothérapie et de la chimiothérapie.

 

Quelles solutions pour les problèmes de prostate, peut-on les prévenir ?

 

Alors on ne peut pas actuellement prévenir les troubles comme l’hypertrophie bénigne de la prostate. Si les signes associés à cette augmentation du volume de la prostate  et les complications gâchent réellement la vie, alors la chirurgie reste, il est vrai, la seule alternative de traitement vraiment satisfaisante dans la majorité des cas.

C’est au cours d’une consultation  avec votre médecin que vous pourrez alors lui poser toutes les questions sur le taux de réussite d’une telle opération et quelles pourront être les conséquences éventuelles sur la vie sexuelle et sur les voies urinaires...

 

Les traitements des maladies de la prostate

 

Quelques médicaments sur ordonnance existent aussi qui pourront soulager quelque peu les signes de prostatisme. Ce sont la plupart du temps des alpha bloquants, c’est-à-dire des médicaments qui favorisent le relâchement de la vessie.

On trouve également des inhibiteurs de la 5-alpha réductase qui diminue le volume de la vessie et beaucoup de médicaments à bases de plantes.

En effet la phytothérapie a depuis très longtemps fait ses preuves dans la prise en charge de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

Le profil de tolérance des médicaments à base de plantes est excellent mais il convient, avant d'utiliser ces spécialités en vente sans ordonnance, de respecter ces quelques conditions :

  • Le diagnostic médical d'hypertrophie bénigne de la prostate a déjà été posé.
  • Le prostatisme est peu sévère (surtout mictions fréquentes et urgentes.)
  • Une opération ne s'impose pas dans de brefs délais selon votre médecin.

 

Parmi des médicaments de phytothérapie on retrouve des extraits de diverses plantes, sous forme de comprimés, capsules ou liquides, sont traditionnellement utilisés pour soulager les troubles bénins de la prostate : l'ortie, certains pollens, les graines de courge, Sabal cerrulata, Serenoa repens, Echinacea angustifolia ou Pygeum africanium.

Même si leur mécanisme d’action reste pour l’heure encore méconnu, certains effets sont quand même mentionnés comme une activité anti androgénique, anti-oestrogénique et anti-inflammatoire, voire d’inhibition des facteurs de croissance.

Les médicaments et compléments alimentaires les plus connus sont le Serenoa Repens ou Saw Palmetto (Prostamol ®) et le Pyeum africanum ou Prunus africanus. La courge (Cucurbita pepo), la citrouille et la grenade (Punica granatum) ont également des effets protecteurs au niveau de la prostate et aident à son bon fonctionnement. Les pépins de courge ont en effet une activité anti-inflammatoire et limite la croissance des tissus prostatiques. La racine d’ortie freine également la croissance du volume de la prostate.

Pour ces médicaments, il est conseillé de faire deux cures de trois mois par an. La prise de ces médicaments ou compléments alimentaires ne dispensent pas d’un suivi régulier par votre médecin traitant.

 

  1.  Menarini Prostamol 30 capsules Molles
  2.  Super Diet Huile de Pépin de Courge 120 capsules
  3.  Prostascura Prostate Troubles Urinaires

 

Enfin, pour plus de sécurité :

  • Consultez votre médecin si des signes de prostatisme apparaissent ou s'aggravent car l'établissement d'un diagnostic précis est important. De même lorsque des signes plus sérieux apparaissent comme douleur ou brûlure en urinant, fièvre ou présence de sang dans l'urine.
  • A partir de 50 ans, le contrôle médical régulier de la prostate est justifié.
  • Des médicaments pris en parallèle comme certains antidépresseurs, antipsychotiques, antiallergiques (présents aussi dans des préparations anti-refroidissements), anti-coliques ou gouttes oculaires peuvent compliquer la miction.
  • En cas de doute, demandez l'avis de votre pharmacien ou de votre médecin.